La question a été posée au DASEN en CHSCT départemental vendredi 17 avril.

La FSU a fait remonter la grande inquiétude des personnels, lassés de découvrir des informations floues dans les médias. Le DASEN se voulait rassurant. Le maître-mot : la progressivité, dans l’espace et dans le temps. Et la priorité : l’enjeu sanitaire. Mais, nous sommes repartis avec autant d’interrogations qu’au départ si ce n’est plus… car ensuite, dans les réponses, les maîtres-mots sont devenus « peut-être » et « cela dépendra ».

Résumons :

  • Pas de prise de risque sanitaire : ce ne sera pas « tout le monde en même temps ». Cela dépendra des personnels disponibles (les personnes à risque resteraient en « télétravail »), des locaux, du nettoyage, des transports, du respect des gestes barrières…
  • L’enjeu social : la lutte contre les inégalités et le décrochage. Les élèves en difficulté ou décrocheurs demanderont une attention particulière, mais sans les forcer à venir.
  • La dimension pédagogique : personnalisation, peut-être des emplois du temps allégés, peut-être des groupes du matin et de l’après-midi ou une semaine sur 2, une partie en présentiel et l’autre en distanciel … , en fonction des conditions locales !
  • Le Recteur souhaite mettre l’accent sur l’accompagnement psychologique des personnels et des élèves. Les psy-EN et les partenaires habituels comme la MGEN seront sollicités.
  • Pour l’été, l’éducation nationale et les services jeunesse et sport mettront en place des « vacances apprenantes », exemple : colonies de vacances avec soutien scolaire.
  • A la rentrée de septembre, le ministère espère une reprise dans des conditions plus habituelles, avec une attention particulière pour les élèves qui auront pris plus de retard.

Conclusion : rien de concret et on attend (le ministère s’est donné 15 jours pour construire des scénarios, dans, bien sûr, la concertation avec tous les acteurs de l’école…).

Beaucoup de questions sont restées sans réponse. Quels groupes d’élèves ? Comment faire respecter les gestes barrières (ex : en maternelle) ? Quid des masques, des transports, cantines, internats ? … Certaines hypothèses nous inquiètent : comment assurer des cours en présentiel pour certains ET en distanciel pour d’autres sans faire exploser le temps de travail ? Et que dire de la découverte des inégalités sociales par un ministère qui continue de supprimer des postes ? Aucun moyen supplémentaire pour les résorber : il faudra faire avec les « dispositifs existants », soit avec toujours moins (l’accompagnement personnalisé a disparu au lycée par exemple).

Prochain CHSCT départemental le 28 avril : la FSU continuera de demander que toutes les conditions sanitaires soient réunies avant tout retour en classe et dans les services. La priorité doit rester la santé de l’ensemble de la population et la protection de tous les personnels.