Les enseignants comme les élèves viennent de reprendre le chemin de leurs établissements et un tableau moins idyllique que celui des voix officielles se présente à nous.

En effet les années s’enchaînent et se ressemblent. En dehors d’annonces peu coûteuses et à grande répercussion médiatique comme l’interdiction du téléphone portable, mesure louable mais aux effets potentiellement contraignants, que nous apporte de positif cette nouvelle rentrée ? Pas grand-chose semble-t-il.

En supprimant l’usage ludique du téléphone, qui s’est posé la question de l’encadrement des élèves sur le temps de la pause méridienne ? Devenue plus longue pour les sixièmes depuis la dernière rentrée mais avec des moyens en accompagnement éducatifs transférés dans des zones prioritaires, quelles activités ou temps d’étude leurs seront proposés ?

Des mesures financées selon le principe des vases communicants qui permettent à moyens constants de se poser en défenseur de l’égalité des chances.

Parlons d’égalité justement, elle est bien malmenée :

Les classes de collège à 30 ou 31 et de lycée à 35 ou plus ne permettent pas de donner sa chance à chacun.

Les élèves à besoins particuliers ou de classe d’UP2A sont bien mal « intégrés » dans des effectifs déjà pléthoriques et accompagnés d’AESH bien utiles à condition qu’elles trouvent une place pour s’asseoir. De nombreux élèves par ailleurs sont en attente d’accompagnement.

La création de classes de dernière minute pour encadrer des bacheliers naufragés de parcours Sup.

Des enseignants de plus en plus nombreux à être affectés sur des compléments de services et donc moins disponibles pour leurs élèves.

Des enfants et adolescents présents depuis plusieurs années en France menacés d’expulsion.

Une grève de plusieurs jours pour un problème de direction pourtant très officiellement réglé en juin à la cité scolaire de St Céré.

Des agents en sous-effectif dès la rentrée.

Bref beaucoup d’énergie sera nécessaire pour faire fonctionner un système qui demande toujours plus à ses personnels.

A Marie Bonhomme