Ce n’était certes pas une rentrée agitée que le Lot a connu dans le primaire cette année : les fermetures de mars 2018 étaient déjà entérinées à la sortie et les projecteurs étaient plutôt sur la situation de St Céré, dans le second degré. Pourtant l’amertume s’installe.

« A l’équibre »:

En plein mois de juillet, la DSDEN a procédé à une dernière phase d’ajustement (qui a sûrement gâché les vacances de certains) en affectant les 17 derniers collègues sur 17 postes. Tout semble parfait à ce point, si on minore le manque de clarté de ces affectations.

L’été passe avec son lot de surprises qui nous attendent donc pour le 1er septembre :

Rentrée à Salviac élémentaire : 59 élèves pour deux enseignantes de CE1/CE2 et de CM1/CM2.

Rentrée à Frayssinet/Goujounac : 57 élèves, deux enseignantes et 8 niveaux de classes.

La gestion « à l’équilibre » comme l’appelle poliment notre hiérarchie nous amène à cette évidence, il n’y a plus de moyen libre pour faire ces deux mesures d’ouverture absolument indispensables. Les circonscriptions positionnent donc un titulaire mobile à l’année sur chacun de ces deux postes, amputant d’ores et déjà les moyens de remplacement.

Le Ministère impose aux DASEN la gestion de départements entiers « à l’équilibre », xxx postes pour xxx personnes. Cette gestion ne peut fonctionner sur le moyen et long terme, dès la rentrée le remplacement ordinaire est complexe, elle prive le département de formation continue.

« Les prophéties autoréalisatrices » :

En plus des instances d’ajustements de rentrée, la FSU a été présente dans le comité de pilotage du tissu scolaire, présidé par le préfet du Lot, M. Filippini.

Le constat de rentrée (-262 élèves) montre une baisse d’effectifs moins importante que prévue lors de la carte scolaire de cet hiver (-357). Est-ce une érosion de la chute régulière de ces dernières années ? Ou bien le souhait de légitimer le retrait des -12 postes ?
La FSU a fait remarquer que la dotation est indexée sur cette baisse théorique et que annoncer des fortes baisses en février nous ôte de nombreux postes pour la rentrée suivante.

Le préfet pense que sur les 50 000  personnes qui s’installent dans Midi Pyrénées chaque année, il y en aura qui vont venir dans le Lot.

Mais surtout nous sommes mis en garde par ce dernier de ne pas être avec le CCSEV les instigateurs de « prophéties autoréalisatrices ». Autrement dit il faut que nous cessions de parler du Lot comme d’un territoire abandonnLe message est ferme et clair.

Du coté pédagogique, évaluer encore et toujours :

Les IENs ont dans leurs circulaires de rentrée décliné les priorités de l’année : animation pédagogique et m@gistère : 9h de français et 9h de math. Evaluations nationales CP et CE1 : français et math.

Que dire de tant de diversité, cela se passe de commentaire.