A la suite de la mobilisation du 1er octobre dernier où les mécontentements se sont exprimés localement, les retraités manifesteront le 2 décembre prochain à Paris (de Denfert-Rochereau aux Invalides) à l’appel de l’intersyndicale CGT,FO,CFTC,CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-FP, LSR et Ensemble et Solidaires.

 

 

Face à un gouvernement qui reste sourd à leurs demandes et poursuit sa politique antisociale, les retraités ont-ils d’autres choix que de continuer à agir ?

En effet, les prix flambent et les pensions sont bloquées avec, depuis 2014, une perte de pouvoir d’achat de 10 à 12% soit un mois de pension par an !

La Loi « Grand âge » annoncée depuis 2017, reportée à maintes reprises, en principe dotée de 6 milliards d’euros est finalement abandonnée et « remplacée » par une dotation de 400 millions d’euros inscrite dans le PLFSS 2022 ne permettant pas de couvrir l’aide à domicile promise ou de financer les emplois dans les EHPAD à hauteur des besoins.
Sans parler du très onéreux reste à charge !
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale programme des économies drastiques sur le dos des assurés sociaux. La CNAM envisage de réduire les dépenses de la Sécu à hauteur de 1 milliard en 2022 sur la médecine de ville et à l’hôpital.
Le système de santé, à bout de souffle, continue de se dégrader de jour en jour, avec un manque de personnel, des fermetures de lits ou de services entiers.
Les services publics de proximité disparaissent dans des zones de plus en plus importantes et ne permettent plus une égalité de traitement pour tous sur l’ensemble du territoire.

Et on voudrait que les 17 millions de retraités que compte notre pays attendent gentiment au coin du feu !

Non, les retraités ne lâchent rien. Ils se mobilisent pour l’augmentation immédiate des pensions, la défense de notre système de santé, la défense et le développement des services publics de proximité, le maintien et le développement des contacts sociaux, des commerces et services de proximité, la lutte contre l’isolement pour une retraite digne et paisible.

Le Président de la République, son gouvernement et le patronat doivent enfin entendre les retraités.

Jean Louis VIGUIER, SNES—FSU