Dans le Lot, c’est environ 360 AESH qui sont réparti.es sur le territoire pour intervenir auprès des élèves en situation de handicap.

 

 

Cette fonction, très largement féminisée, mérite d’être bien mieux considérée.

Les AESH sont non seulement essentiel.le.s pour la scolarité des élèves suivis mais contribuent aussi à l’amélioration des conditions de travail des enseignants et à celles de la classe. En effet, quand l’AESH vient à manquer, c’est à la seule charge du professeur d’apporter le soutien dont l’élève en situation de handicap à besoin. L’enseignant se trouvant de fait moins disponible pour l’ensemble des élèves.

La situation des AESH concerne donc tous les acteurs du système éducatif et non seulement ces agents et les familles d’élèves à besoin particulier.

Quels leviers pour améliorer leur situation ?

  • La rémunération doit être revue à la hausse.
  • Les différentes réévaluations sont beaucoup trop timides pour répondre aux besoins des AESH. Actuellement, une très petite minorité d’AESH est employée à temps plein. Dans le premier degré, ce sont majoritairement des contrats de 24h et de 27h à 32h dans le second degré. La grille de rémunération commence par un indice équivalent à un SMIC. Elle évolue peu et lentement. Un indice d’échelon faible couplé à des temps partiels conduisent à de très faibles rémunérations.

La FSU milite pour la création d’un corps de la fonction publique de catégorie B qui permettrait non seulement de créer un véritable statut pour les AESH mais aussi leur assurerait un salaire décent.

  • La formation des AESH doit devenir une question centrale du ministère. Aujourd’hui, quand un.e AESH est recruté.e, il.elle reçoit une formation de 60h. Comment peut-on s’imaginer qu’en 60h (10 jours de 6h par exemple), on puisse acquérir une connaissance suffisante de l’enfant (rappelons qu’un.e AESH peut intervenir sur des élèves de 3 à 18 ans), de tous les handicaps, du système éducatif, des gestes et postures professionnels…
  • D’autant que cette formation est souvent faite à distance et qu’aucun temps de retour de pratique professionnelle n’est institutionnellement prévu.

Des formations continues, facultatives, peuvent être proposées aux AESH.

Dans la réalité, les AESH se forment seul.e.s et dans certains cas en se tournant vers des structures hors Education nationale parce que celle-ci n’a pas les formations répondant à leurs besoins.

La FSU revendique une véritable formation initiale et continue qui réponde aux besoins des AESH ce qui nécessite que les agents soient consulté.e.s en amont.

  • La politique des PIALs n’a pour l’instant révélé qu’une mutualisation des moyens qui a pour conséquence un accompagnement moins efficace auprès des élèves et des conditions de travail plus difficiles pour les AESH : plus d’élèves à suivre pour le même nombre d’heures d’accompagnement.
  • C’est pour ces raisons que la FSU demande la suppression des PIALs.

 

Les AESH se sont mobilisé.e.s de nombreuses fois l’année dernière et ont déjà été en grève le 19 octobre dernier. Cela a permis notamment la mise en place de la nouvelle grille de rémunération effective depuis septembre 2021 bien que celle-ci reste encore bien trop faible. Face à un ministère laissant dans la précarité une partie de ses agents et dans des conditions de travail toujours plus difficiles, c’est l’ensemble de la communauté éducative qui doit porter les revendications des AESH en se mobilisant lors des prochaines journées de grève ou en les soutenant financièrement en donnant aux caisses de grève qui leur sont dédiées.