8 postes étaient supprimés à la rentrée 2022, de nouveau 8 postes seront supprimés à la rentrée prochaine pour… 40 élèves de moins seulement! La dégradation de la situation du 2 nd degré dans le Lot continue… Dans un département rural comme le nôtre seulement 7 collèges peuvent afficher une moyenne d’élèves par classe inférieure à 24 (rappelons que ce nombre était, au temps jadis, la limite préconisée pour un enseignement de qualité).

Le nombre de classes à 30 ou 31 en collège et 35-36 en lycée est en augmentation. 120h heures de dotation en moins à la rentrée, ce sont encore des enseignements en moins, et des arbitrages à faire localement : il faut choisir entre assurer des groupes dans telle ou telle discipline pour travailler mieux, ou bien garder tous les enseignements de spécialité au lycée, ou bien encore sacrifier les options etc. Mais sur quels critères ? Tous ces éléments sont importants pour la réussite des élèves, qui passe aussi par ces enseignements optionnels souvent demandés par les écoles du Supérieur lors de poursuite d’études : les supprimer c’est priver les enfants lotois de vrais parcours valorisants.

Par ailleurs l’insuffisance du nombre de titulaires remplaçants, le plus souvent affectés à l’année sur plusieurs établissements, ne permet plus de remplacer les collègues en arrêt maladie et visiblement les opérations de « job dating » pour embaucher des contractuels n’apportent pas de solution satisfaisante au problème. Des classes peuvent rester sans professeur pendant 4 ou 5 mois sans que rien ne se passe !

Les moyens alloués à l’Education Nationale ne sont pas à la hauteur et dans les salles des professeurs on a vraiment le sentiment d’un abandon du service public d’éducation. Les annonces des suppressions de postes et des créations de compléments de service dans un autre établissement plongent les collègues concernés dans l’angoisse parce qu’ils se demandent bien à combien de dizaines de km de chez eux ils vont être nommés, ou même s’ils pourront rester dans le département. Et bien sûr le temps passé sur les routes sera du temps en moins à consacrer aux élèves.

Quant aux annonces hors sol et méprisantes qui continuent comme du temps de J.M. Blanquer, elles provoquent colère et indignation. Un exemple récent : début février les professeurs de Technologie apprennent par les médias que leur discipline est purement et simplement supprimée en 6 ème ! C’est violent. Aucune concertation en amont sur ce qu’ils vont devenir : devront-ils compléter leur service dans un autre établissement mais dans lequel puisque tous les enseignants de Technologie perdent des heures ? Devront-ils enseigner une autre discipline ? Leur poste risque-t-il d’être supprimé à moyen terme ? Aucun directeur des ressources humaines ne s’est penché sur la question…

Enfin cerise sur le gâteau aux enseignants excédés et surmenés, en guise de revalorisation on propose un pacte infâme faisant écho au « travailler plus pour gagner plus » de N. Sarkozy.

L’Éducation Nationale mérite mieux, nos élèves aussi. Le SNES et la FSU revendiquent des moyens pour une école ambitieuse et respectueuse des élèves et des personnels !