Cette année, le Lot devait rendre dans le premier degré 4 postes, avec au total pour l’académie de Toulouse une dotation de seulement 39 postes pour nos huit départements. Autant dire la déception de la FSU dans tous les départements tant les besoins sont immenses dans notre capitale régionale et tant les départements ruraux voient leur effectif d’enseignant massivement baisser chaque année.

Bref, les instances étaient prévues début avril pour ne pas géner le calendrier électoral des minucipales. Le confinement est donc arrivé sur ces entrefaites.

Fin mars, le ministre Blanquer annonce son aide au rural, avec la fermeture d’écoles sur des communes de moins de 5000 habitants, uniquement avec accord du maire. Ce qui peut paraite une bonne idée de loin devient un vrai piège : aucun maire ayant des velléités de réélection ne privera ses administrés d’une école publique, même si celle ci est terriblement vétuste ou qu’elle est tombée à moins de 10 élèves. Autre versant du piège, avec les dotations actuelles en département rural, les quelques communes importantes devront d’autant plus porter le poids des disparités, autrement dit pour ne pas fermer en campagne les DASENs devront compresser les CM1/CM2.

L’ajout des 1248 postes, dont 49 pour notre académie, début avril ne résout rien puisque par exemple la Hte Garonne passe de +73 postes dans le projet initial à 54 postes au 8 avril.

C’est donc dans ce contexte mouvant que notre CTSD premier degré s’est tenu, avec deux propositions de fermetures : un poste en RASED et un poste itinérant Langues Vivantes, et de l’autre coté de la balance, deux propositions d’ouvertures, à Cahors Benac et à Frayssinet Goujounac. Le projet du DASEN a recueilli un avis négatif de toutes les orgas syndicales, le projet est donc proposé lors d’une nouvelle instance avec seulement l’ouverture de Frayssinet et la fermeture du poste itinérant LV.

Dans la foulée ces décisions seront proposées en CDEN le 24 avril, dans une réunion qui sera tendue avec une carte scolaire des collèges et lycées très défavorables cette année : – 15 postes.

La FSU continue d’affirmer la nécessité de garder la présence des RASED dans un territoire où les services de CMP ou CMPP sont saturés. Ces enseignants de réseau d’aide sont un appui important pour les équipes, un soutien pour les élèves et les familles.

L’école de Cahors Bénac est depuis longtemps bondée avec un public hétérogène qui nécessite une attention particulière. Pour la FSU cette ouverture doit se faire d’ores et déjà, sans moyen provisoire pour un an ou deux qui fragiliserait encore l’équipe.

La pandémie a coupé la voie de nombreux élus et parents d’élèves qui se mobilisent en général pour la carte scolaire. Sans rien imaginer d’intentionnel, le confinement après un calendrier décalé rendent invisibles les décisions de la rentrée 2020. A l’heure de l’écriture de cet article, la FSU espère que certaines décisions seront modifiées.