Le jeudi 28 septembre, la section régionale du syndicat national de l’enseignement technique agricole public (SNETAP-FSU) s’est réunie au lycée agricole de Cahors-Le Montat pour faire un point sur cette rentrée scolaire. Une majorité des établissement agricoles publics était présent (il y a 22 établissements en Occitanie).

Ce conseil syndical régional a été ouvert par la FSU 46 représentée par Benoit Debals, co-secrétaire départemental, avec l’actualité de l’éducation nationale. Ensuite les nombreux points d’actualités sur l’enseignement agricole ont été développés interrogeant le SNETAP sur son avenir.

Quels moyens pour répondre aux enjeux agricoles ?

Le ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire (MASA) a annoncé que le renouvellement des agriculteurs était une priorité en s’appuyant sur le pacte et loi de l’orientation de avenir agricole et le grand plan d’investissement France 2030. Concrètement pour l’enseignement agricole, il y a la volonté de former 30% de plus d’élèves en voie scolaire par an dans les filières productions. Ce qui signifierait pour nos établissements publics agricoles le maintien des classes à petits effectifs. Mais avec quel budget ? Quels moyens ? Les chiffres annoncés avec une augmentation du budget du MASA d’un milliard d’euros, mais l’enseignement reste à moyen constant. De plus, la réforme de la voie professionnelle de l’éducation nationale risque d’avoir un impact aussi pour la formation agricole avec une carte de formation décidée au plan local pour répondre à la demande des bassins de production. La totalité des formations dites non insérantes seront fermées d’ici 2026. Le SNETAP continuera au sein de la FSU de dénoncer ces réformes qui mettent en péril la qualité de nos enseignements et de nos diplômes.

Quelles conditions pour les personnels ?

Comme pour l’éducation nationale, la partie FSU de l’enseignement agricole déplore le manque de revalorisation des métiers dans nos établissements publics. Même si aujourd’hui, certains de nos agents ont accès à des CDI, cela ne reste pas suffisant pour l’attractivité de métiers éducatifs. La lutte contre le pacte enseignant, la lutte pour la création d’un corps pour les AESH (Assistant d’élève en situation de handicap), la lutte pour une harmonisation des protocoles de fonctionnements des CFA et CFPPA sont des combats qui devront être menés à tous les étages (local, régional et national).

Quels impacts au niveau régional ?

Le SNETAP a rappelé que lors de l’audience de Juin 2023 avec le service régional, aucune réponse n’avait été donnée sur les moyens que la région auraient pour cette rentrée, aucune information sur la dotation globale pour les heures de cours, aucune information sur la dotation pour les assistants d’éducation et aucune information sur le mise en place du pacte. Ce manque de réponse en fin d’année scolaire dernière a fait place à une rentrée tendue dans la majorité des établissements d’Occitanie. En fin septembre, certains établissements n’ont toujours pas un emploi du temps fixe, d’autres sont toujours à la recherche d’enseignants pour certaines disciplines.

Cela illustre parfaitement que pour un enseignement de qualité, les moyens doivent être revus à la hausse pour de meilleures conditions pour les agents afin d’accompagner les jeunes vers la réussite.

Avant la clôture du conseil syndical régional, le SNETAP-FSU Occitanie rappelle son soutient en cette journée pour la défense du droit à l’avortement avec la réclamation de l’inscription réellement protectrice du droit à l’avortement dans la constitution française et dans la charte européenne des droits fondamentaux pour que ce droit des femmes partout en Europe soit respecté et garanti.