COLLEGES & LYCEES :

La rentrée n’a pas été simple pour beaucoup de personnels et nous avons dû intervenir sur des situations difficiles.

Nous constatons qu’il y a toujours beaucoup trop de postes à complément de service pour les titulaires mais aussi qu’il y a des contractuels débutants mis dans des situations de compléments de service compliquées.

Il restait encore, 2 mois après la rentrée, des postes vacants : toujours pas de professeur de musique à Gourdon, de professeur d’EPS à Vayrac par exemple.

Les manques de personnels entraînent pour la 1ere fois une désorganisation de l’enseignement donné dans certaines disciplines : 2h d’EPS au lieu de 4 ou 3 à Vayrac, des demandes de remaniement d’emploi du temps pour assurer les classes à examen.

Comment expliquer aux parents que, là où il y a les élèves les plus en difficulté, en Lycée Professionnel notamment, c’est aussi là, que le recrutement de contractuels sans formation est le plus massif? Mettrionsnous moins d’ambition, moins de moyens pour les élèves souvent issus de catégories défavorisées?

Les crédits pédagogiques d’Etat, peinant déjà à acheter les carnets de liaison et financer les photocopies, ne permettent plus de faire les réassortiments nécessaires pour prêter un manuel à chaque élève dans certains établissements.

Quant à obtenir les crédits pour actualiser des éditions périmées, cela prend des années.

Il y a toujours plus de classes surchargées qui ne permettent ni de bonnes conditions de travail et d’étude ni une inclusion de qualité. Les conditions de travail des AESH aussi continuent de se dégrader au sein des PIAL.

Des classes ont été créées tardivement malgré les alertes de mars et se font avec des heures supplémentaires et une plus grande charge de travail pour les enseignants, comme à Lacapelle et Latronquière, où il reste par ailleurs des matières à forts effectifs (HG, EPS).

Nous avons rappelé notre attachement à un enseignement professionnel ambitieux et de qualité

pour nos élèves. Le nombre des apprentis progresse de façon significative dans notre département et

nous avons dénoncé cette orientation et le projet de réforme des Lycées Professionnels qui abonde

dans le sens de l’apprentissage, aux dépens de l’enseignement général, avec toujours moins d ‘école pour un public fragile. Alors même que l’on sait que 40% des apprentis abandonnent leurs études

contre moins de 15% dans l’enseignement classique en LP.

L’ inquiétude est forte sur la réduction des postes en LP que cette réforme induirait.

L’égalité dans notre pays ne repose pas sur le principe de donner moins à ceux qui en ont le plus besoin! Il faut rompre avec les politiques qui, année après année, nous ont amenés dans cette situation. La

FSU et le SNESFSU continueront inlassablement à militer pour la défense des services publics et pour que le point de vue des personnels soit enfin pris en compte.