La nomination de Gabriel Attal comme ministre de l’Éducation nationale ouvre une nouvelle période qui rimera forcément avec lutte pour les personnels des écoles. Emmanuel Macron a nommé comme ministre l’un de ses plus grands fidèles qui sera peu enclin à la négociation. Il attend maintenant de lui une application docile de ses réformes et une accélération de la privatisation de l’enseignement.

 

Gabriel Attal a aussi été secrétaire d’État sous Jean-Michel Blanquer et va inscrire son projet éducatif dans cette logique passéiste. Dans son discours du 20 juillet, Gabriel Attal a immédiatement rappelé que les savoirs fondamentaux devaient être au cœur de l’école. Cette orientation s’inscrit complètement dans les objectifs de la circulaire de rentrée qui apparaît une fois de plus complètement déconnectée des attentes et de la réalité du terrain : aucun moyen pour le remplacement, pour la formation, une aggravation des prescriptions autour des fondamentaux et du pilotage par les évaluations nationales standardisées, un changement de culture avec des rémunérations liées au Pacte, inégalitaires et mettant les enseignant·es en concurrence.

Pour rassurer ce nouveau ministre, fervent défenseur du SNU (l’autre!), la FSU-SNUipp tient à rappeler qu’elle est disponible pour lui présenter son projet et les besoins des élèves et des personnels.

 

La découverte de l’école publique à 34 ans ne va pas de soi. Son objectif d’un·e professeur·e présent·e devant chaque classe va dans le bon sens mais comment peut-il faire une telle annonce en sachant que des milliers de postes n’ont pas été pourvus lors du dernier concours ? Autre annonce à l’occasion de ce discours, Gabriel Attal a promis « l’écoute ». Eh bien, Monsieur le Ministre, c’est simple : créez un statut pour les AESH, mettez-en place une revalorisation « historique » dans un plan pluriannuel pour tous les personnels, recrutez et formez les personnels, diminuez les effectifs, mettez en place des établissements spécialisés…Ecoutez vos personnels et non le président…

 

La FSU-SNUipp continuera de lutter contre les politiques destructrices de l’école publique. Elle encourage toute la profession à renforcer l’organisation syndicale majoritaire en adhérant et/ou réadhérant : ensemble nous sommes plus forts !